Vous pouvez lire le récit complet de l'histoire du père tasse, sur un livre d'Henry Vincent ( gratuit auprès de la BNF) ici
Julien Arsène Tasse, dit le Père Tasse, était sarthois de naissance mais dauphinois d'adoption. Il naquit dans le petit village de Vancé le 29 août 1823 " à deux heures du soir ". C'était le 5ème et dernier enfant. Le 16 février 1826, sa jeune mère décède à l'âge de 31 ans (le petit Julien n'a que deux ans et demi). Le 10 mai 1830, son père se remarie avec une " domestique à gage " de 15 ans sa cadette. Les relations avec sa belle-mère furent détestables et c'est à l'âge de 14 ans qu'il quitta Vancé pour faire son tour de France comme compagnon sabotier (métier que lui enseigna son père), en passant par Saumur où il fut accueillit par un oncle maternel. Enfin, ses pas l'amenèrent à Grenoble où il continua la fabrication des sabots (année imprécise, le père Tasse s'étant installé « à la fin du règne de Louis-Philippe »).Il fait toujours des sabots, et habite rue du Pont-Suspendu.). Il se marie le 16 mars 1848 avec Joséphine Levet, couturière de gants (avec laquelle il aura 1 fille et 2 fils). Dans la capitale des Alpes, il exerça aussi le rôle de mandataire entre les parents pauvres et les nourrices de la campagne auxquelles leur étaient confiés les enfants
Le Père Tasse va gagner sa célébrité en s'installant à Roche-Béranger dès 1863, avec sa compagne (Félicie Arnol de 8 ans son aînée (son épouse l'avait quitté pour un autre homme) et ses deux garçons. Il a alors 40 ans. Il y édifie une fromagerie, bientôt transformée en un chalet servant de refuge et de restaurant. Il y restera 22 années au cours desquelles il accueillera nombre de visiteurs illustres.
L'heure de la retraite sonne alors qu'il a 62 ans et il prend possession d'une humble demeure à Saint-Georges d'Uriage. Il s'éteignit à Grenoble le 10 janvier 1898.
Ci-dessous, deux "réclames" parues respectivement en décembre 1895 et de janvier à mars 1896 dans la revue Le Progrès Illustré.